OpenCon 2014 : mes impressions

Publié originalement le 20 novembre 2014

Et voilà, OpenCon 2014 est terminé. Et c'était une conférence exceptionnelle sur plusieurs plans. Je travaille présentement à créer un Prezi en anglais qui résumera les connaissances que j’ai acquises. J’écris également un article que je proposerai prochainement à Impact Campus, avec un résumé plus objectif de mon expérience (1). Par ce billet, j'aimerais plutôt vous ramener tout l'enthousiasme que cette conférence a créé chez moi.

Si vous n'avez qu'une seule chose à retenir de ce que je vais vous communiquer, c'est que la progression vers la science ouverte (open access, data et éducation) est inévitable. De plus, ce n'est pas un concept du futur, le phénomène est en cours. Est-ce que j'ai été absorbée par la secte de la science ouverte durant mon séjour? Probablement. Mais plus que les excellentes conférences auxquelles j'ai assisté, ce sont les rencontres avec les cabinets des sénateurs et officiels gouvernementaux qui m'ont convaincue de l'inévitabilité de la chose. Des lois ont été et seront votées en faveur de l'accès à la science. Comme l'a si bien dit le représentant de Open Access Nigeria:

"Open access wins all of the arguments all of the time" -Ahmed Ogunlaja, Open Access Nigeria, #opencon2014

— Travis Korte (@traviskorte) 16 Novembre 2014

Les décideurs voient le bon sens dans la science ouverte. Mon message serait donc de joindre le mouvement. Pourquoi faire partie de l'arrière-garde alors que vous pourriez être un précurseur?  Surtout qu'il y a des avantages immédiats à partager votre recherche (2).

Est-ce que j'ai changé d'opinion concernant le libre accès aux données? Oui et non. Oui, parce que je veux publier mes données si mes coauteurs le permettent. Je crois que cette avancée est en faveur de la science et non des intérêts personnels des chercheurs. Non, dans le sens que je comprends toujours ceux qui hésitent à le faire. Les arguments annoncés par certains présentateurs ne m'ont pas tous convaincue. La peur de se faire voler ses idées reste, mais elle est surpassée par le désir de l’avancement général dans mon domaine.

Et maintenant, que vais-je faire?

1. J'aimerais publier un preprint de mon prochain article, soit une version prérévision par les pairs, sur PeerJ preprint ou sur bioRxiv (3). Un accès plus rapide à ma recherche pour tous avec la possibilité d'avoir des commentaires constructifs. La majorité des journaux acceptent les articles ayant été publiés en preprint, mais on peut toujours vérifier sur sherpa-romeo (4) si c'est bien le cas.

2. Sans prendre un serment de type Open Science (5), je veux publier de façon à ce que mes articles soient soit en libre d’accès ou que je puisse les archiver sans problème.

3. Je promets de bloguer en français et en anglais sur mes articles. D'ailleurs, je peux même le faire pour ceux déjà publiés! Ma recherche sera donc plus accessible, plus rapidement.

4. Avec mes nouveaux contacts OpenCon, nous prévoyons créer une plateforme canadienne pour fournir de l’information canadienne sur le libre accès.

Un petit mot de conclusion sur la qualité de l’évènement. L’organisation avait prévu pratiquement tous les petits problèmes et détails. Les participants étaient engagés et ouverts aux rencontres. La conversation se poursuivait en parallèle sur Twitter, ce qui a permis beaucoup plus d’interactions et la génération de nombreuses idées. Très encourageant pour OpenCon 2015!

(1) Lien à venir!

(2) Plus de visibilité pour votre recherche, plus de citations pour vos articles. Je vous conseille de visionner le webcast Open Access 101 pour vous informer plus à ce sujet : http://vimeo.com/6973160. Vous pouvez également consulter mon précédent billet sur le sujet pour vous informer sur la science libre!

(3) https://peerj.com/about/preprints/what-is-a-preprint/, http://biorxiv.org/

(4) http://www.sherpa.ac.uk/romeo/

(5) Vous pouvez entendre Erin McKiernan parler de son serment en tant que jeune chercheuse dans cet entrevue pour @TheOKCast : http://okcast.org/2014/11/opencon-2014-erin-mckiernan-the-open-access-pledge/