Pire qu’un Ironman : soumettre un manuscrit

Je suis super motivée depuis avant-hier, car j’ai reçu les dernières corrections sur mon article de méta-analyse (1). Je vais donc pouvoir le soumettre pour publication à un journal scientifique!

Ok, les courses de type Ironman sont peut-être pires physiquement, mais la soumission à un journal est quand même difficile, particulièrement parce que le processus de révision par les pairs est long et, il faut le dire, parfois désagréable. Un éditeur décide si l’article vaut la peine d’être révisé par des experts dans le domaine (2). Ces experts commentent le manuscrit et recommandent ou non sa publication. Comme dans la majorité des journaux les réviseurs sont anonymes, certains se permettent d’être particulièrement désagréables. J’ai beaucoup de récrimination contre le système actuel, mais je n’en parlerai pas aujourd’hui.

Pour cette soumission, il a fallu que je :

  • Trouver un journal dont les thèmes correspondent au sujet du manuscrit
  • Mettre en forme l’article pour correspondre aux exigences du journal en question. Par exemple :
    • Avoir des marges de 2,54 cm (2,54?!!!)
    • Avoir des figures dans un format vectoriel (arggggg. J’ai appris GIMP que pour soumettre un article de maitrise)
    •  Suivre un ordre précis pour les sections
  • Rédaction d’une lettre à l’éditeur

La partie la plus bizarre, selon moi, de la soumission d’un article est la lettre à l’éditeur. En gros, dans cette lettre ont doit préciser le titre de l’article, qu’on a respecté les instructions (vraiment, il y a des gens qui ne le font pas au risque d’être refusés?) et vendre notre manuscrit.

Bref, dire :

«Bonjour cher éditeur, voici mon travail de ces deux dernières années. C’est la première fois que quelqu’un fait quelque chose d’aussi magique et bon. SVP, considérez-le pour votre journal. »

J’ai l’impression qu’un manuscrit devrait être capable de se vendre par son résumé. Mais bon, les éditeurs ne sont pas des experts dans tous les domaines. Il faut donc qu’ils soient capables de déterminer si l’article est intéressant rapidement.

Je devrais savoir assez rapidement si l’article sera révisé. Touchons du bois, croisons les doigts pis toute.

(1) Je sais, je n’ai jamais fait de partie 2 (partie 1 ici!). Ça s’en vient!

(2) Même moi j’en suis une! J’ai révisé un article pour Plos One.